« UN TSUNAMI D’INVENTIONS »
Photographie de Dimitri Känel
Adrien Marcone, PHD EPFL & mathématique
Pourquoi PT&S ?
Beaucoup de choses ont changé dans les années 1990, comme la fin du monopole sur les télécoms ou la possibilité de breveter les logiciels. En quelques années, le monde de la propriété intellectuelle a énormément évolué, car l’innovation est devenue un facteur clé et le brevet une véritable arme commerciale. La globalisation, avec la disparition des barrières étatiques, a aussi renforcé le besoin des entreprises de protéger leurs idées par des moyens légaux. Il y avait là un terreau idéal pour un cabinet de conseil orienté vers l’innovation, avec un style jeune, agile et réactif qui convient aux ingénieurs R&D dans les PME et les multinationales les plus dynamiques.
Pourquoi s’attaquer au marché des start-up, dès 2004 ?
C’était un pari audacieux, parce que c’est un marché difficile, avec des technologies complexes et, il faut le dire, moins d’argent. Mais c’est aussi là que se trouvent les besoins. D’autant plus que les hautes écoles et les EPF ont reçu comme mission de développer le transfert technologique. Cette stratégie s’est avérée payante pour P&TS : notre société s’est imposée comme un partenaire incontournable dans ce domaine également. Nous sommes fiers de participer, par ce biais, au développement du tissu économique régional.
Activités actuelles
Je suis amené à utiliser l’influence des mathématiques dans la recherche de solutions pour nos clients, par exemple en cherchant plusieurs solutions élégantes, l’apport des mathématiques ne peut s’adresser à n’importe quel domaine, car notre job, c’est de recevoir des clients qui expliquent leur problème et eux (PT&S) doivent le transformer en textes légaux pour pouvoir déposer un ou plusieurs brevets.
Contribution personnelle
La réflexion autour de la protection juridique, c’est comme un jeu d’échecs car il est composé de multitudes de paramètres et plusieurs stratégies sont toujours possibles. Par exemple : défensive (pour embêter la concurrence) ou offensive (pour prendre de l’avance).
Comment se dessine le futur ?
On pourrait dire que la protection des brevets était hier très mécanique. Par exemple : une nouveauté (ex. un nouvel engrenage), on la brevetait. Donc, un processus de protection très linéaire, du coup les demandes étaient simples et claires. Aujourd’hui, il y a une transition vers du multi-stakeholder. Par exemple, cela implique plusieurs partenaires mais aussi plusieurs fonctions. Le domaine typique de ce genre de problématique, c’est le medtech. Ou une invention comme un capteur peut être utilisée dans beaucoup de domaines, donc cela nécessite un dépôt de brevet plus large qui doit englober plus. Cela fait voler en éclats le cadre restreint des brevets au profit de brevet multidomaine. Tout cela est causé par le changement majeur porté par le saut technologique. Avec l’IA, la situation est devenue très compliquée, la loi ne précède plus tellement elle subit. La loi n’a plus la clarté et l’élégance d’antan.
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Prix The Shapers du Manufacture Thinking
La huitième édition du prix « The Shapers » met en lumière de jeunes talents de Suisse romande, véritables pionniers de l'industrie, qui réinventent l’avenir avec audace et créativité. Ces lauréats, enracinés dans les régions romandes, allient savoir-faire traditionnel et innovation, portés par une vision tournée vers l'excellence. À travers leur capacité à intégrer les avancées technologiques, ils façonnent une industrie compétitive et inventive, valorisant ainsi le patrimoine industriel romand tout en ouvrant des voies prometteuses pour l'avenir de l'économie suisse.