« L’INTELLIGENCE @LARGE »
Photographie de Dimitri Känel
Votre travail aujourd’hui ?
Il consiste à l’amélioration des procédures de fabrication, à l’organisation du travail pour une meilleure productivité donc aussi à améliorer les activités dans les ateliers, en gros tout ce qui concerne l’optimalisation notamment à travers l’utilisation d’un concept de « facilitateur digital ».
Qu’est-ce qu’un «facilitateur digital»?
Faire progresser la productivité en pensant tout de suite au digital, c’est-à-dire un logiciel qui pourrait donner du support aux employés… cela peut être un Excel, un ChatGPT ou plus sophistiqué encore avec des applications informatiques faisant appel aux techniques du « code/no-code » – programmation par image.
C’est quoi le «code/no-code»?
Cela fait référence à la possibilité de créer des applications ou des solutions logicielles avec ou sans écrire de code informatique. Dans le contexte technologique, cela se rapporte à l’utilisation d’outils et de plateformes qui permettent aux personnes de développer des applications sans avoir à écrire manuellement le code source. Cela peut inclure des interfaces visuelles, des modules préfabriqués, et d’autres méthodes simplifiées pour construire des applications, élargissant ainsi l’accès à la création logicielle à un public plus large.
Comment voyez-vous votre travail demain?
L’idée est de généraliser avec le data lake qui peut contenir des données non structurées ou alors par des « agents conversationnels » pour analyser/exploiter ces données sans faire forcément appel aux data scientists. La data scientist n’est pas vraiment nécessaire car les environnements sont plus simples donc plus faciles à utiliser.
Et après-demain?
Historiquement dans nos usines, chaque fois que la technologie a amélioré les processus de production l’homme en a profité, le travail s’est simplifié et les tâches pénibles ou peu intéressantes ont été remplacées. Mais le plus important c’est de comprendre que l’on va passer d’un monde basé sur les hard skills, c’est-à-dire des savoir-faire spécialisés vers un monde des soft skills. Le monde bascule vers un équilibre où les soft skills dépasseront les hard skills. On devra regarder les compétences et recruter des employés autrement.
Comment définir ces termes?
Faisons une rapide comparaison entre les compétences soft skills (compétences comportementales) et hard skills (compétences techniques) :
Pour prolonger votre lecture, l'ouvrage est disponible à la commande auprès des éditions Georg : https://www.georg.ch/l-usine-du-futur
Prix The Shapers du Manufacture Thinking
La huitième édition du prix « The Shapers » met en lumière de jeunes talents de Suisse romande, véritables pionniers de l'industrie, qui réinventent l’avenir avec audace et créativité. Ces lauréats, enracinés dans les régions romandes, allient savoir-faire traditionnel et innovation, portés par une vision tournée vers l'excellence. À travers leur capacité à intégrer les avancées technologiques, ils façonnent une industrie compétitive et inventive, valorisant ainsi le patrimoine industriel romand tout en ouvrant des voies prometteuses pour l'avenir de l'économie suisse.