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Swissquote ou la banque algorithme

Nouvel épisode de la série d’articles sur l’excellence entrepreneuriale romande. Après Rolex, Nespresso, Felco et MSC. Par Xavier Comtesse et Philippe Labouchère



Une banque qui compte dans ses rangs plus d’un tiers d’informaticiens annonce la couleur: première banque en ligne du pays, première banque à offrir des cryptomonnaies, premier à lancer un conseiller robot (IA spécialisée dans la gestion de fortune privée) ou encore une néobanque, Yuh, avec PostFinance.


Swissquote prend ses concurrents de court, toujours avec une longueur d’avance. Elle fait figure de pionnière: du trading via son smartphone jusqu’à participer à des «initial coin offering» (ICO) pour les cryptomonnaies, la banque innove sans cesse. De plus avec 50% des ordres passés directement par son App, Swissquote a embrassé la banque mobile.


Traditionnellement, les clients d’une banque ont recours à un banquier, une personne physique pour gérer leur argent, faire des placements, obtenir des crédits, hypothèqueset autres produits ou services. Le banquier fait office de personne de confiance qui agit au nom du client sur un marché bancaire dont il contrôle l’accès. Swissquote a renversé ce paradigme. En effet, l’entreprise met des informations dans les mains des clients, des traders (par exemple les cours boursiers en temps réel), celui-ci se retrouve alors aux commandes et décide de ce qu’il veut entreprendre. Les clients finaux sont donc mis au centre et effectuent des opérations selon les données mises à disposition, sans passer par l’intermédiaire d’un conseiller à la clientèle.

Il est important que ces algorithmes soient transparents, explicables et soumis à un contrôle humain pour éviter les biais et assurer l’équité

Une banque algorithme pourrait se définir comme suit: une institution financière qui utilise des algorithmes et l’intelligence artificielle pour automatiser et optimiser ses processus de prise de décision et ses services bancaires. Ce type de banque s’appuie sur des algorithmes sophistiqués pour:


1. Personnaliser les offres clients et déterminer l’éligibilité des clients;

2. Détecter les fraudes et les activités suspectes.

3. Gérer les risques et allouer les ressources de manière optimale.

4. Se conformer aux régulations et protections des données ​​​​​​​


L’utilisation d’algorithmes permet aux banques d’analyser rapidement de grandes quantités de données pour prendre des décisions plus rapides et potentiellement plus précises. Cependant, il est important que ces algorithmes soient transparents, explicables et soumis à un contrôle humain pour éviter les biais et assurer l’équité.


Swissquote est née d’une plateforme de données dans les années 1990 avant de devenir une véritable banque en 2001. Toujours «on line» la banque a évolué depuis vers les cryptomonnaies et l’IA. Demain, la banque sera sans doute composée pour l’essentiel d’agents IA, en gros elle s’éloignera encore un peu plus des «procédures bancaires» exécutées par des algorithmes pour s’approcher des «missions bancaires» réalisées par une horde d’agents IA, un peu à l’image de ces hordes de drones qui composent des figures dans le ciel que l’on verra à Palexpo prochainement.


En effet, à partir d’une simple «mission» que vous aurez passée à votre App (en l’occurrence de Swissquote)… une succession d’actions sera entreprise par différents «agents bots» afin d’accomplir au mieux la mission demandée. Ce n’est plus: «un ordre passé = une action» mais bien «une mission = une série d’agents IA en action» qui vont définir la banque du futur.


Article publié dans l'AGEFI, par Xavier Comtesse & Philippe Labouchère

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