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Xavier Comtesse

OpenAI o1 provoque une onde de choc chez les mathématiciens

Les ondes sont créées par la Gafam et les ondelettes peuvent l’être par des start-up ou toutes sortes d’autres entreprises voire des universités. Par Xavier Comtesse



Deux semaines à peine qu’OpenAI o1 est sur le marché. Cet LLM (Large Language Model) «réfléchit», à vrai dire il «itère» et résout même des problèmes de mathématiques compliqués.


En 1972, lorsque Texas Instruments a sorti sa première calculatrice de poche scientifique, c’était déjà une onde de choc chez les mathématiciens. Cela recommence aujourd’hui avec l’intelligence artificielle (IA). Les conséquences sont imprévisibles. Certains parlaient à l’époque de la fin du calcul, d’autres évoquent aujourd’hui la fin du raisonnement scientifique. Gros affolement.


Essayons de comprendre ce qui nous arrive.


D’abord, les ondes de choc (découvertes de rupture) créent des ondelettes (applications multiples). C’est exactement ce qui se passe dans le monde de l’IA. Pour preuve. En 2012, un réseau neuronal artificiel développé par Google parvient à reconnaître des chats dans des vidéos Youtube. L’apprentissage automatique était né, il va permettre le développement de nombreuses applications telles que la vision par ordinateur, la reconnaissance faciale ou encore l’aide aux diagnostics en radiothérapies. Après cette grande découverte (onde) les applications seront multiples (ondelettes) comme entre autres les taxis autonomes Waymo de San Francisco.


Puis en novembre 2022, ChatGPT est offert en libre-service au public. Cela sera un choc mondial tant ses capacités de dialogue, d’écriture, de traduction, de résumé de textes seront grandes. Il sera suivi d’une multitude d’autres applications. Autant d’ondelettes qui transformeront le monde d’avant.

On voit se dessiner un futur pour la Suisse car nous sommes le pays de l’innovation incrémental

Donc, il y a des ondes de choc dans les découvertes technologiques de l’IA puis des ondelettes qui sont autant d’applications pratiques. Aujourd’hui, les ondes sont créées par les grandes entreprises de la tech (les Gafam) et les ondelettes peuvent l’être par des start-up ou toutes sortes d’autres entreprises voire des universités. C’est là que cela devient intéressant, car si les ondes sont de véritables innovations de rupture, les ondelettes sont de type incrémental.

On voit ainsi se dessiner un futur pour la Suisse car nous sommes le pays de l’innovationincrémental. Nous en sommes même les rois. C’est aussi là que souvent la valeur ajoutée se crée.


Ce futur a également été décrit de manière très intéressante dans une étude de la firme danoise Implement Consulting Group dont nous avons souligné l’existence dans une chronique précédente. Cette étude est clé pour comprendre que la Suisse est bien positionnée au début de cette course de l’IA. Elle peut tirer parti de sa grande capacité de transformation. L’étude montre même que le PIB pourrait gagner jusqu’à 11%. C’est énorme. En tout cas du jamais vu pour la Suisse.


Si cette étude et cette représentation par les ondes et ondelettes permettent ensemble d’éclairer notre situation actuelle, elles permettent aussi de prédire le futur. En effet, trois ondes de choc sont attendues ces prochaines années: les agents IA (au lieu de donner une tâche à l’IA, on lui donne une mission), l’innovation IA (qui va prochainement être capable d’innover et pas seulement d’halluciner) et finalement l’Intelligence artificielle générale, sorte de quête du Graal pour les grands de la tech, qui est la convergence finale des techniques de l’Intelligence artificielle.


Avec ces grandes futures étapes, il est possible de planifier sa propre destinée, de clarifier sa contribution et donc de développer de nouveaux business. Reste aux entrepreneurs d’agir sans attendre et sans complexe.


Par Xavier Comtesse

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