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Le Conseil fédéral veut couper dans les dépenses, mais il y a mieux à faire, suggère l’IA

Redresser les finances de la Confédération ne passe pas forcément par des économies. OpenAI o1 et Perplexity proposent une autre voie. Par Xavier Comtesse



Karin Keller-Sutter a affirmé qu’il faut d’abord agir sur les dépenses qui augmentent trop fortement. C’est pourquoi le Conseil fédéral a présenté son train de mesures pour alléger le budget de la Confédération d’au moins 3 milliards dès 2027 et de 4 milliards dès 2030.


Concrètement, c’est une soixantaine de mesures dont beaucoup sont issues des propositions d’un groupe d’experts. Ce dernier a remis un rapport allant dans ce sens récemment.

A part un impôt qui pourrait augmenter pour ceux qui choisissent de retirer leur 2e ou 3e pilier sous forme de capital, il s’agit principalement de coupes dans les dépenses qui touchent notamment au climat, à l’accueil en crèche ou aux transports. On peut encore citer l’abandon des contributions fédérales à l’accueil extra-familial d’enfants, qui pourraient revenir aux cantons (811 millions de francs d’économies en 2027), une redéfinition des priorités en matière de subventions de la politique climatique (383 millions), une baisse des moyens alloués aux infrastructures ferroviaires et routières (près de 320 millions) ou une redéfinition des tâches entre la Confédération et l’AVS (208 millions).


Nous avons demandé à OpenAI o1 et Perplexity comment mieux faire. Après réflexion, l’intelligence artificielle (IA) a proposé une solution très innovante: « accroître les recettes par une scale-up de l’économie suisse ». Intéressant. Mais est-ce faisable?


Il semblerait que oui: l’IA a repéré une étude publiée le mois dernier par Implement Consulting Group qui préconise d’utiliser l’intelligence artificielle afin de stimuler l’économie suisse. D’après les calculs de cette société danoise également présente à Zurich, le PIB suisse pourrait croître de 80 à 85 milliards en quelques années, soit une croissance de 11% qui permettrait à la Confédération d’encaisser environ 8 milliards supplémentaires chaque année.


Problème résolu… du moins pour l’IA. Reste à convaincre le politique. Le problème majeur ici est que les députés pensent de manière binaire: couper les dépenses ou augmenter les impôts, et jamais «booster» l’économie!

Il faut désormais réfléchir autrement, y compris à Berne!

Mais quelles mesures faudrait-il prendre pour arriver à ce résultat ? Voilà ce que suggère l’IA pour stimuler l’économie suisse:


1. Investissement dans la recherche et l’innovation en IA: Augmenter le financement des écoles polytechniques et des centres de recherche pour favoriser l’émergence de secteurs à haute valeur ajoutée privé-public (ndla: par exemple en ouvrant aux entreprises les portes du super computer ALPS, l’un des plus performant au monde).


2. Soutien aux PME et à l’entrepreneuriat (start-up): Augmenter les fonds (ndla: notamment InnoSuisse) avec un fond IA et simplifier les démarches administratives et offrir des incitations fiscales pour encourager la création d’entreprises innovantes.


3. Formation et reconversion professionnelles: Investir dans la formation professionnelle et continue pour adapter la main-d’œuvre aux nouveaux besoins du marché, augmentant ainsi la productivité globale.


4. Continuer à investir dans les infrastructures du numérique: super-computer, communication à très haut débit, stockage et algorithmes performantes.


5.Eviter absolument trop de régulation qui tue l’innovation (ndla: comme celle de l’UE pour l’IA par exemple).


Ce n’est pas sorcier, c’est un changement de logiciel. Il faut désormais réfléchir autrement, y compris à Berne!


Par Xavier Comtesse

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